EN DIRECT - Guerre en Ukraine : "Nous ne pouvons pas accepter que la Russie gagne", affirme Emmanuel Macron

Publié le 20 décembre 2023 à 11h18, mis à jour le 20 décembre 2023 à 22h19

"Nous devons réussir à ce que la Russie ne l'emporte pas", déclare Emmanuel Macron ce mercredi.
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a prévenu mardi que "personne" ne pouvait prédire la date de la fin de la guerre contre la Russie, tout en assurant, malgré les signes d'effritement du soutien occidental, que les États-Unis ne "trahiraient pas" l'Ukraine.

Le dirigeant a tenu une conférence de presse pour faire le bilan d'une année difficile, marquée par l'espoir déçu d'une grande contre-offensive, suivi de l'effritement du soutien occidental et de la pression accrue de la Russie sur le front. Face à une pénurie de soldats sur le front, l'armée ukrainienne a proposé de mobiliser "450.000 à 500.000 personnes", a-t-il indiqué, chiffre énorme pour ce pays.

Kiev cherche à lutter contre le sentiment de lassitude en Occident vis-à-vis d'un conflit débuté il y a bientôt deux ans, mais Volodymyr Zelensky s'est gardé de toute prédiction sur la durée des combats. "Je pense que personne ne connaît la réponse", pas même "nos commandants ou nos partenaires occidentaux", a-t-il dit.

LA MOLDAVIE SE DOTE D'UN RADAR POUR TRAQUER LA MENACE RUSSE

La Moldavie a réceptionné un système de radars du français Thales pour surveiller son espace aérien, a annoncé mercredi le ministère moldave de la Défense, dénonçant des violations répétées de l'espace aérien du pays par des missiles russes visant l'Ukraine. Le Premier ministre, Dorin Recean, a souligné lundi que la Moldavie avait besoin d'un système de défense aérienne moderne pour faire face à la menace russe. "Si le Kremlin décide de nous attaquer, il attaquera. Et avec quoi les gens se défendront-ils ?", a-t-il demandé.

UNE CANDIDATE "POUR LA PAIX" VEUT DÉFIER VLADIMIR POUTINE

Une femme politique russe indépendante, Ekaterina Dountsova, engagée "pour la paix", a soumis mercredi son dossier de candidature à l'élection présidentielle de mars 2024, lors de laquelle une nouvelle victoire de Vladimir Poutine ne fait aucun doute. Elle a déposé les documents nécessaires auprès de la Commission électorale, qui a ensuite confirmé leur enregistrement. Mais ce n'est qu'une première étape : la candidate doit désormais rassembler au moins 300.000 signatures de soutiens, ce qui ne sera pas une mince affaire. Optimiste, Ekaterina Dountsova, 40 ans, a déclaré qu'il y avait "toujours une chance sur deux".

"ON NE PEUT PAS ACCEPTER QUE LA RUSSIE GAGNE EN UKRAINE"

Le président de la République est revenu sur la situation en Ukraine, lors de l'émission de "C à vous" sur France 5, faisant un bilan au bout de deux ans de guerre. "L'Europe est restée unie, elle a condamné immédiatement l'agression russe en Ukraine, elle a sanctionné la Russie et elle a soutenu l'Ukraine. Et je me félicite que cette position, on l'ait tenue, y compris lors du dernier Conseil", a résumé Emmanuel Macron, rappelant malgré tout que la situation était "très dur pour les Ukrainiens."


"Notre intérêt, c'est une Europe en paix et une Europe en paix, ça veut dire une Europe qui sait maintenir une sécurité à son voisinage", a encore rappelé Emmanuel Macron. "Aussi longtemps qu'il y a une puissance de déséquilibre, qui ne respecte pas le droit international, il n'y aura pas d'Europe en paix. Nous ne sommes nous pas en guerre contre la Russie, mais on ne peut pas accepter que la Russie gagne en Ukraine."

L'ARMÉNIE SUSPEND LA LICENCE DE LA RADIO RUSSE SPUTNIK

L'Arménie a annoncé mercredi suspendre temporairement la licence de diffusion de la branche locale de la radio russe Sputnik à cause de propos "ironiques et désobligeants" à l'égard du pays et ses habitants, tenus récemment par un présentateur à l'antenne. Cette nation du Caucase est traditionnellement alliée de la Russie mais leurs relations tournent à l'aigre depuis la reprise militaire de l'enclave séparatiste du Haut-Karabakh, jusqu'alors majoritairement peuplée d'Arméniens, par l'Azerbaïdjan en septembre.

UN ENTREPÔT DE LA CROIX-ROUGE "DÉTRUIT" À KHERSON

La Croix-Rouge ukrainienne a déclaré mercredi qu'un de ses entrepôts avait été "détruit" la nuit dernière par un incendie résultant d'un "impact direct" d'artillerie des forces russes. Cela a "anéanti" les stocks d'aide humanitaire destinés à la région de Kherson, a-t-elle ajouté sur X (ex-Twitter), en partageant une série de photos montrant un bâtiment en ruines, aux murs et toit éventrés.

BRIDGESTONE QUITTE LA RUSSIE

Le fabricant japonais de pneus Bridgestone, présent en Russie depuis 1998, a annoncé mercredi la vente de ses actifs dans ce pays à l'issue d'une longue procédure de plus d'un an, finalement validée par les autorités russes. "Nous pouvons en effet confirmer que nos actifs en Russie ont été vendus à S8 Capital, une société holding diversifiée", a indiqué l'équipementier nippon dans un communiqué transmis à l'AFP.


Bridgestone explique ainsi avoir "obtenu toutes les approbations réglementaires, y compris celle de la sous-commission gouvernementale" russe chargée de la vente des actifs des entreprises étrangères. Les quelque 1000 salariés de Bridgestone, pour la plupart employés dans l'usine d'Oulianovsk, à 800 km au sud-est de Moscou, "font partie de la transaction et seront également transférés" dans les équipes du repreneur.

LE VOLTE-FACE DE LA FÉDÉRATION RUSSE DE FOOTBALL

La Fédération russe de football (RFS) a voté mercredi contre un départ de l'UEFA vers la Confédération asiatique (AFC), après des mois de réflexion et de menaces de quitter l'association européenne, qui l'a exclue de ses compétitions depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, le 24 février 2022.


"Nous avons décidé de ne pas partir (de l'UEFA) vers l'Asie. Tout le monde a soutenu cette décision à l'unanimité", a déclaré le vice-président de la RFS, Akhmed Aïdamirov, cité par l'agence de presse russe TASS. Selon Mikhaïl Guerchkovitch, membre du comité exécutif de la Fédération russe de football, "nous avons voté à l'unanimité contre car il n'y a pas de garanties de la part de la Fifa", l'instance qui régit le ballon rond au niveau mondial, d'accepter un tel changement. "Nous avons décidé de poursuivre les contacts avec l'UEFA. Nous verrons comment la situation évoluera l'année prochaine", a-t-il conclu.

16 CANDIDATURES EN RUSSIE

La Commission électorale a reçu à ce jour 16 candidatures pour la présidentielle de mi-mars prochain en Russie, dont celle du président Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 2000 et dont la réélection ne fait aucun doute. "À l'heure actuelle, les dossiers de 16 candidats ont déjà été reçues", a déclaré mercredi la présidente de la Commission électorale Ella Pamfilova, citée par les agences de presse russes.


Les candidats ont jusqu'au 27 décembre pour déposer une demande initiale d'enregistrement auprès de la Commission électorale, selon le calendrier officiel promulgué par les autorités russes. En cas décision favorable de la Commission, tout candidat indépendant (non soutenu par un parti représenté à la Douma) doit alors recueillir 300.000 signatures de soutiens et les soumettre au moins 45 jours avant le scrutin à la Commission électorale, qui prend alors une décision finale sous 10 jours.

LES SANCTIONS CONTRE ROMAN ABRAMOVITCH MAINTENUES

La Cour de justice de l'Union européenne a confirmé mercredi les sanctions prises à l'encontre du milliardaire russe Roman Abramovitch, ancien propriétaire de Chelsea, après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. "Le Tribunal rejette le recours introduit par M. Abramovitch, confirmant ainsi les mesures restrictives prises à son encontre", a déclaré la plus haute juridiction de l'UE dans un arrêt.

UN CHANGEMENT NÉCESSAIRE ?

"Le système international, et sa législation, a besoin d'un changement urgent et fondamental s'il ne veut pas s'effondrer", a déclaré Margus Tsahkna, le ministre estonien des Affaires étrangères, appelant à une "nouvelle conversation mondiale" sur la manière de réformer l'ONU et la Cour pénale internationale. Parmi ses propositions figure la possibilité d'accueillir "des membres permanents supplémentaires (au Conseil de sécurité des Nations unies) pour mieux refléter notre monde moderne". Le dirigeant défend également des mesures pour éviter ou limiter les abus du droit de véto par certains pays. 

LA SITUATION AUX ÉTATS-UNIS ATTENTIVEMENT SURVEILLÉE

La présidentielle américaine est prévue début novembre 2024. Pour Volodymyr Zelensky, un retour de Donald Trump pourrait avoir une incidence sur le soutien des États-Unis envers l'Ukraine.

UNE RÉPONSE "SÉVÈRE"

"Le régime de Kiev avec le soutien direct des services spéciaux étrangers a emprunté le chemin des méthodes terroristes, pratiquement du terrorisme d'État", a déclaré Vladimir Poutine, dans une adresse vidéo à l'occasion de la Journée des agents de sécurité publique. "Ce sont des actes de sabotage contre des sites civils, d'infrastructure de transport et énergétique, des attentats contre des citoyens civils et des représentants des autorités. (...) Il faut mettre fin de manière sévère aux tentatives des services spéciaux étrangers de déstabiliser la situation politique et sociale en Russie", a souligné le candidat à sa réélection. 


De nombreux sabotages sur les voies ferrées en Russie et des attaques de drones attribués au régime ukrainien ont été signalés depuis que Moscou a lancé son offensive contre l'Ukraine en février 2022.

DES NOUVELLES FRAPPES RUSSES SUR KIEV

L'armée russe a lancé de nouvelles frappes sur le territoire ukrainien, dans la nuit de mardi à mercredi. D'un côté, plusieurs drones russes ont attaqué Kiev, dont la plupart lancés depuis la péninsule de Crimée annexée. 18 des 19 engins ont été détruits en vol, annonce l'armée de l'air ukrainienne. "Selon des données préliminaires, (...) il n'y a ni victime ni dégât", précise Serhiï Popko, le chef l'administration militaire.


Par ailleurs, deux missiles sol-air S-300 lancés depuis la région russe de Belgorod ont atteint Kharkiv. Ces missiles ont touché "un des dépôts de transport qui avait déjà été complètement détruit par des bombardements ennemis auparavant", précise le maire de la ville, Igor Terekhov, sans faire état de victimes.


Enfin, des bombardements sur Kherson ont fait plusieurs blessés. "Pendant le bombardement de Kherson ce soir par les occupants russes, neuf personnes ont été blessées, dont quatre enfants" âgés de deux à treize ans, détaille le maire, Roman Mrochko. Parmi ces blessés "une mère et ses trois enfants ont été hospitalisés. Leur état est modéré. Ils ont des contusions et des blessures par explosif", ajoute-t-il. 

PAS DE NOUVELLE ENVELOPPE AMÉRICAINE

Les chefs du Sénat des États-Unis ont acté mardi le fait que le Congrès terminerait l'année sans valider l'enveloppe de 61 milliards de dollars réclamée avec insistance par Kiev. Après plusieurs semaines de tractation, les négociateurs républicains et démocrates ne sont pas parvenus à un accord.

LE POINT SUR LA SITUATION

Incertitudes sur la suite de la guerre. Lors d'une grande conférence de presse, Volodymyr Zelensky a prévenu mardi que "personne" ne pouvait prédire la date de la fin de la guerre contre la Russie. "Je pense que personne ne connaît la réponse", pas même "nos commandants ou nos partenaires occidentaux", a-t-il dit. Toutefois, le président ukrainien en est certain : les États-Unis "ne trahiront pas" l'Ukraine et les promesses de Washington seront "respectées". 


Une mobilisation massive. Autre point important de la prise de parole du chef d'État ukrainien a proposé de mobiliser "450.000 à 500.000 personnes" pour continuer à combattre l'invasion russe, ajoutant avoir besoin de "davantage d'arguments soutenant cette idée" car il s'agit d'un "chiffre très important". "Lorsque nous parlons de mobilisation, nous devons comprendre que pour un soldat, c'est six civils qui travaillent pour le financer", a-t-il souligné. Or, "comment trouver trois millions de contribuables supplémentaires à partir de janvier ?", s'est-il encore interrogé. 


Une production massive de drones. En parallèle, l'Ukraine veut produire "un million de drones" pour son armée en 2024, a annoncé mardi le président Volodymyr Zelensky alors que ces appareils jouent un rôle crucial dans la guerre contre la Russie. Selon des responsables ukrainiens, les forces ukrainiennes ont besoin de 100.000 à 120.000 drones de divers types par mois pour tenir face à l'armée russe.


Pas de nouvelle enveloppe américaine. Les chefs du Sénat des États-Unis ont acté mardi le fait que le Congrès terminerait l'année sans valider l'enveloppe de 61 milliards de dollars réclamée avec insistance par Kiev et la Maison Blanche. Après plusieurs semaines de tractation, les négociateurs républicains et démocrates ne sont pas parvenus à un accord.


De nouvelles frappes russes. Plusieurs drones russes ont attaqué Kiev dans la nuit de mardi à mercredi, au moins deux frappes ont visé la ville de Kharkiv, dans l'ouest de l'Ukraine, et neuf personnes ont été blessées dans des bombardements à Kherson, dans le sud du pays, ont annoncé les autorités. "Pendant le bombardement de Kherson ce soir par les occupants russes, neuf personnes ont été blessées, dont quatre enfants" âgés de deux à treize ans, a indiqué le maire de la ville, Roman Mrochko. Parmi ces blessés, "une mère et ses trois enfants ont été hospitalisés. Leur état est modéré. Ils ont des contusions et des blessures par explosif", a-t-il ajouté, précisant que les cinq autres blessés avaient été soignés sur place.

BONJOUR

Bonjour, bienvenue sur ce live pour suivre l'actualité autour de la guerre en Ukraine. 

La semaine dernière, le président ukrainien a effectué une tournée diplomatique pour tenter d'obtenir davantage d'aide de Washington et de l'Union européenne, sans résultats immédiats. Le Congrès américain n'a pas encore validé une rallonge de 61 milliards de dollars, tandis que le Premier ministre hongrois Viktor Orban a mis son veto à l'adoption d'une nouvelle enveloppe d'aide de l'UE. Mais les États-Unis "ne trahiront pas" l'Ukraine, a soutenu le président ukrainien, assurant que les promesses américaines seraient "respectées".

À quelques mois des élections américaines, le président a toutefois reconnu qu'un changement à la Maison-Blanche, comme un retour de l'ex-président Donald Trump, pourrait avoir un "impact très fort sur le cours de la guerre" si cela entraînait un changement d'approche radical.


La rédaction de TF1info

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